L'humain comme levier de performance

L’humain comme levier de performance

Issu du secteur de la grande consommation, Florent Lepeu voit le recrutement comme une continuité naturelle de son parcours : engager, fédérer et créer des connexions. Sur le terrain, lorsqu’il coordonnait des comptes clés dans différents pays ou qu’il manageait des équipes commerciales sur le terrain, il avait déjà cette conviction : la performance naît de la qualité des relations humaines.

Aujourd’hui, en tant que consultant Executive Search chez Keyman, il poursuit cette mission avec une acuité nouvelle : sortir les entreprises des parcours “copier-coller”, challenger leurs schémas établis et proposer des trajectoires inédites. Pour lui, un recrutement durable se construit autour de l’humain, de ses moteurs profonds, de sa capacité d’adaptation et de développement.

Cet article fait suite à l’épisode du podcast « Sans Filtre Ajouté », qui donne la parole aux acteurs du business et des RH pour partager leur expérience sans détour. Le podcast s’adresse aux dirigeants, managers et professionnels qui s’interrogent sur l’évolution du travail, les pratiques managériales et les trajectoires de carrière.

Dans cet épisode, Florent Lepeu, Consultant Executive Search chez Keyman, revient sur :

☐ la place de l’humain comme levier de performance,

☐ l’importance de la congruence et de l’alignement dans un recrutement,

☐ la manière d’aborder l’âge, les pauses de carrière ou les échecs professionnels,

☐ le rôle du chasseur de têtes comme éclaireur de parcours.

👉 Écouter l’épisode

La réussite d’un recrutement vient de la congruence

Le succès d’un parcours de carrière repose sur une cohérence entre ce qu’une personne dit, veut, fait et incarne. Florent insiste sur cette congruence, qu’il considère comme une condition sine qua non pour développer son plein potentiel au sein d’une organisation et générer la meilleure performance durable au sein du collectif.

« J’ai vu des candidats au parcours brillant échouer, parce que leur récit et leurs comportements n’étaient pas alignés », confie-t-il. À l’inverse, certains profils moins attendus se révèlent capables de dépasser toutes les attentes, simplement parce qu’ils étaient au bon endroit, au bon moment, dans un environnement qui résonnait avec leurs moteurs.

Plutôt que de s’acharner à corriger ses faiblesses, il défend l’idée qu’il faut miser sur ses forces naturelles et les amplifier. C’est là que l’on trouve l’énergie qui fait avancer les carrières et les organisations.

Un talent façonne sa mission, parvient à se dépasser sans sacrifier sa vie personnelle. Il ne s’agit pas d’une personne dite “parfaite” mais d’un profil qui s’épanouit en déployant son potentiel. Et c’est de cet épanouissement que se génère une dynamique collective et une performance durable pour l’entreprise.

L’alignement avant l’expertise

Dans un recrutement, les compétences techniques restent importantes et sont toujours évaluées. Parce que les niveaux de postes et les responsabilités

Pour garantir un recrutement durable, il est indispensable d’ajouter un champ d’évaluation supplémentaire : les moteurs profonds, les valeurs et les capacités individuelles qui sont appelées “soft skills”.

Déjà observé pendant nos missions, un candidat moins expérimenté mais profondément aligné avec une entreprise s’avère souvent plus performant sur le long terme qu’un expert technique en décalage culturel. « On ne pousse jamais un mariage qui ne doit pas se faire », résume Florent.

C’est dans cet esprit que les prises de références (toujours avec l’accord préalable des candidats) sont considérées comme essentielles. Elles apportent un éclairage précieux, parfois en donnant la parole à d’anciens collègues. Nous demandons aux candidats de ne pas évincer celles et ceux avec qui il y a eu des différends. Ces témoignages permettent de valider l’adéquation réelle entre un candidat et une entreprise, de comprendre ses réactions sans le juger, de comprendre concrètement ses logiques et ses points de vue.

La question de la séniorité illustre parfaitement ce principe. Pour Florent, l’âge ne détermine rien. La quarantaine peut être l’âge le plus “bankable” d’une carrière : on a acquis des compétences, traversé des crises, appris à naviguer dans l’incertitude et gardé la capacité de progresser. Il insiste sur le fait que la séniorité est avant tout un état d’esprit. Des quinquagénaires se révèlent parfois plus agiles que des trentenaires arc-boutés dans leurs certitudes.

L’authenticité crée la confiance

La troisième clé, selon Florent, est l’authenticité. Les meilleurs leaders sont ceux qui savent exposer leurs limites et leurs vulnérabilités. Non pour se fragiliser, mais pour créer un climat de confiance et de vérité.

Les échecs, ruptures professionnelles ou pauses de carrière ne sont pas des stigmates. Lorsqu’ils sont expliqués avec lucidité et recul, ils deviennent des leviers. « Ce n’est pas la finalité qui compte, mais le cheminement : qu’est-ce qui n’a pas marché, pourquoi et qu’en a-t-on tiré ? », souligne Florent.

Il évoque le cas d’un candidat au parcours impeccable, mais dont l’expérience récente s’était mal terminée. Loin d’occulter cette zone d’ombre, Florent l’a encouragé à l’exposer franchement. Le candidat a été retenu, précisément parce que son récit incarnait cette lucidité et cette capacité de rebond que recherche l’entreprise.

Une carrière ressemble parfois à une histoire personnelle : divorces, pauses, recommencements. Ce sont des étapes naturelles. L’important est de savoir les raconter, sans travestir, pour en dégager une cohérence. Cette authenticité devient alors un signe de maturité qui inspire confiance aux équipes comme aux dirigeants.

Replacer l’humain au centre de la performance

En plaçant l’humain au centre, on ouvre le champ des possibles, on élargit les perspectives et l’on construit des trajectoires capables d’ancrer durablement la performance au sein des organisations. 

Cet objectif suppose d’instaurer un véritable dialogue : créer un climat de confiance où les candidats peuvent se dévoiler sans crainte, où chaque échange devient une exploration sincère de leurs moteurs profonds. Le rôle du consultant n’est pas de juger, mais de comprendre.  

Recruter pour une entreprise et contribuer à sa performance par l’humain, c’est avant tout prendre soin de l’expérience candidat. Chez Keyman, nous l’aidons à trouver un projet qui lui corresponde et dans lequel il pourra grandir.

Ce qu’il faut retenir

La performance durable naît de l’humain. Un recrutement réussi repose sur la congruence entre discours et comportements, l’alignement des valeurs plus que sur la seule expertise technique, et l’authenticité qui instaure la confiance. Miser sur les forces naturelles d’un candidat et sur sa capacité d’adaptation permet aux organisations de bâtir des collectifs solides et performants.

FAQ – L'humain comme levier de performance

Pourquoi l’alignement est-il plus important que l’expertise technique ?
Parce que les compétences peuvent s’acquérir ou s’actualiser, alors qu’un décalage de valeurs fragilise l’intégration et la performance sur le long terme.

En les racontant avec lucidité. Ces expériences, lorsqu’elles sont assumées et expliquées, témoignent de la capacité à rebondir et deviennent des atouts.

Le consultant agit comme un éclaireur : il identifie les moteurs profonds, sécurise l’adéquation entre le candidat et l’entreprise, et accompagne chaque partie dans une relation de confiance.