
Recruter un profil hybride Finance / IA : quel défi pour la BU Finance ?
La fonction finance est entrée dans une révision profonde de ses priorités. À la rigueur attendue du pilotage budgétaire s’ajoute désormais une double exigence : intégrer l’intelligence artificielle dans les processus clés et piloter les indicateurs non financiers avec la même densité d’analyse que le compte de résultat. La direction générale vise de plus en plus des profils finance hybrides, capables d’assumer à la fois le niveau de détail du reporting ESG, la tension sur la trésorerie et la conception d’un socle IA performant. Les candidats adéquats sont rares et leur recrutement nécessite une approche directe millimétrée.
Un cadre budgétaire sous contrainte
Le contexte macro est sans ambiguïté : taux d’intérêt durablement élevés, coûts de financement en hausse, pression accrue sur la génération de cash. La trésorerie, longtemps pilotée comme une routine d’optimisation, redevient une priorité stratégique. La fonction finance redevient une tour de contrôle, au sens strict.
Arbitrer vite, visualiser précisément la position de liquidité, anticiper les tensions futures… ce pilotage nécessite des profils experts en gestion de trésorerie, capables de construire une vision prévisionnelle fondée sur des flux réels, contextualisés, augmentés par des outils d’analyse avancée.
L’ESG sort du cadre déclaratif
Dans la logique imposée par la CSRD, l’extra-financier devient partie intégrante de l’évaluation de la performance. Le coût du capital intègre déjà, pour certains secteurs, des indicateurs ESG. Ce n’est donc plus une question de reporting réglementaire, mais de stratégie financière. Traduire les enjeux climat en exposition bilancielle, les risques sociaux en métriques de pilotage, nécessite un expert capable d’intégrer l’impact non-financier dans les outils et la gouvernance. Cette compétence influe directement sur la résilience, la performance, la valeur financière de l’entreprise. Pour 64 % des trésoriers, l’ESG est désormais un mandat critique ou important à intégrer dans leurs responsabilités (Deloitte, 2024 Global Corporate Treasury Survey)
IA : un levier réel, une maturité faible
La promesse est séduisante : IA prédictive pour la trésorerie, copilotes génératifs pour fiabiliser les analyses, algorithmes pour affiner les forecasts. En pratique, seules 1 % des entreprises disposent d’une fonction finance réellement augmentée. La maturité reste faible : seulement 26 % des fonctions trésorerie se jugent prêtes à intégrer l’IA à grande échelle (Étude PWC 2025 Global Treasury Survey)
Le décalage entre la volonté de transformation et la capacité réelle d’implémentation repose très souvent sur un facteur : l’absence de talents hybrides. Ceux qui maîtrisent les codes de la finance, lisent les logiques de l’IA et comprennent ce que cette combinaison produit en valeur opérationnelle sont encore très rares.
Ce n’est pas une raison pour rester en retrait. La mutation vers l’IA est évidente et de ce fait inévitable. Le rôle de l’entreprise est de l’anticiper et s’y préparer sans attendre le moment idéal. Les directions générales connaissent bien les atouts de l’IA dans leurs fonctions finance : renforcement de la rigueur financière, amplification de son impact, prédictions contextuelles plus efficaces.
Pour avoir une longueur d’avance, il faut apprendre, tester, structurer et recruter les bons profils.
Recruter un profil hybride Finance / IA : une mission à géométrie fine
Avant la chasse : ce qui doit être clarifié en amont
- L’objectif du projet ?
- Jusqu’où ce talent pourra-t-il aller ?
- Combien de temps pour opérer une bascule stratégique ?
- Comment l’ambition est portée ?
Pendant la mission : ce qui va rythmer la recherche
La chasse permet d’approcher un réseau ciblé ce qui permet d’accélérer la recherche de candidats, qui à ce jour est lente et dense. Un profil hybride Finance / IA n’est pas en recherche active. Il choisit son prochain poste en fonction de l’intensité du défi, de sa richesse, des moyens alloués et de son sens.
Ce qui structure l’approche :
- Un talent mapping croisé entre finance, data, transformation.
- Une lecture de parcours non linéaire : profils à cheval entre direction financière, DSI ou directions projets.
- Une capacité à repérer les profils déjà exposés à la transformation : ceux qui ont mené un projet IA dans un grand groupe, piloté un reporting ESG exigeant, ou refondu un outil de prévision de trésorerie avec des solutions data avancées.

Chez Keyman Executive Search, notre cartographie de talents de la BU Finance nous permet d’identifier très vite les profils finance hybrides.
Comme vous, nous avons anticipé les besoins du marché pour être présents dans les moments pivots de votre entreprise.
Être rappelé.e par Pierre-Antoine Lesage
Après l’identification : ce qui structure l’intégration
Ces types de talents, aussi rares soient-ils, ne prennent pas leurs marques seuls. Leur intégration exige un environnement lisible, un temps de transmission et des repères clairs. Créer les bons appuis internes, identifier les bons interlocuteurs, structurer les premiers échanges : cette phase post-recrutement exige autant de précision que la recherche elle-même. Il est également important de s’assurer de l’adéquation entre le talent, son rôle et l’entreprise pour des raisons stratégiques.
La fonction finance vit un changement structurel. La tension sur la trésorerie, la pression ESG, l’intégration de l’IA obligent les entreprises à redéfinir les priorités, les outils, les recrutements pour aller chercher des compétences spécifiques. Recruter un profil hybride Finance / IA permet d’activer un levier de performance et de durabilité.